En quelques années, pas moins d’une vingtaine d’applications mobiles offrant des services bancaires aux entreprises ont investi le marché français. Ces acteurs connaissent un développement rapide grâce à leurs offres disruptives et à leurs prix ultra-compétitifs. Face à cette concurrence, les acteurs historiques cherchent à trouver la parade.
Fin février, la néobanque britannique Revolut, présente auprès des particuliers et des professionnels, levait 500 millions de dollars et signait le plus gros tour de table de l’histoire de la fintech européenne. Un mois auparavant, son homologue français Qonto, «la banque mobile des entrepreneurs et des PME», avait bouclé, pour sa part, une levée de 100 millions d’euros emmené par Tencent, d’une ampleur inédite pour l’écosystème français de la finance innovante. Ces deux opérations d’envergure n’ont rien de fortuit : elles sont les corollaires du développement fulgurant, ces dernières années, de ces applications mobiles qui ont fait de l’offre de services bancaires aux entreprises, essentiellement centrés autour des paiements, leur cœur de métier. En France, le nombre de néobanques professionnelles en exercice, qu’elles soient domestiques comme Qonto, Manager.one, Shine et Paykrom, ou étrangères, telles que Revolut, N26, Anytime, Holvi ou Bunq, a quadruplé en moins de quatre ans pour dépasser la vingtaine. Certaines d’entre elles affichent aujourd’hui des statistiques d’acquisition de nouveaux clients impressionnantes : en janvier dernier, soit moins de trois ans après sa création, Qonto, fer de lance des acteurs français, totalisait ainsi plus de 75 000 clients ! «La France est l’un des marchés européens sur lesquels les néobanques sont les plus dynamiques, indique Stéphane Dehaies, associé banque et fi...