Après avoir proposé leurs services aux néobanques, en gérant pour elles comptes et cartes bancaires destinées aux consommateurs, les plateformes de Banking as a Service se tournent vers les entreprises, susceptibles aussi d’intégrer des fonctions de paiement. Ces plateformes vendent de plus en plus leurs solutions en marque blanche à des spécialistes de la gestion financière ou de la dématérialisation des factures, qui les proposent eux-mêmes à leurs clients.
Tel M. Jourdain, tout un chacun fait usage aujourd’hui du Banking as a Service (BaaS) à destination des entreprises, sans le savoir. Derrière cette appellation « techno » se cache le fait, pour une entreprise, d’intégrer des solutions de paiement, que ce soit à destination de ses clients – sans qu’aucun nom d’établissement bancaire n’apparaisse – ou en interne, sous forme de cartes de paiement attribuées aux salariés, par exemple. Des solutions proposées en France par des fintechs comme Treezor (groupe Société Générale), Xpollens (groupe BPCE), Okali (Crédit Agricole) ou Swan, qui, après avoir fourni des services financiers aux néobanques, leur procurant notamment les cartes bancaires que celles-ci proposent aux consommateurs, se tournent maintenant vers les entreprises.
Exemple le plus frappant de process connus aussi sous le nom de « finance embarquée » : quand un usager d’Uber arrive à destination, son application se charge de le faire payer (sans qu’il ait à valider quoi que ce soit) grâce à une technologie de paiement intégrée à l’application d’Uber. De même, le chauffeur n’a pas besoin d’utiliser un terminal de paiement électronique pour être payé, tout se passant dans son application.
Cet exemple apparaît comme le plus abouti, dans l’intégration financière au sein d’une offre de services. Mais les cas d’usage sont très nombreux, reposant d’abord sur l’utilisation de cartes bancaires, physiques ou virtuelles, que les fintechs proposent aux entreprises. « Les “use cases”...