(AOF) - Le marché de la musique enregistrée affiche une progression de 5,9% pour le 1er semestre 2024 sur un an avec un chiffre d’affaires de 415 millions d'euros en France, confirmant ainsi la dynamique constatée depuis cinq ans. C’est ce qu’affirme le Snep (Syndicat national de l’édition phonographique) dans son dernier bilan. L’organisation patronale précise que les indicateurs sont contrastés entre des ventes physiques qui repartent à la baisse (-6,8%) après un sursaut conjoncturel au 1er semestre 2023 et des exploitations numériques en progression mais encore en deçà des 10% (+9,6%).
Le chiffre d'affaires généré par les ventes de vinyles dépasse pour la première fois depuis les années 80 celui du CD, en recul de 13%, tandis que la progression du disque noir se stabilise (+0,2%). Le CD reste cependant le premier support en nombre d'actes d'achat.
Au total, les ventes physiques reculent de 6,8% et représentent près de 20% du marché, sachant que les 6 premiers mois de l'année "ne sont jamais les plus significatifs".
En croissance de 11,3%, les revenus d'abonnement suffisent à rendre positif le résultat du marché français, dès lors qu'ils représentent plus de 60% du chiffre d'affaires du semestre. Ces performances ne suffisent cependant pas à combler le retard de développement du streaming payant en France.