(AOF) - LDC (+0,19% à 63,80 euros) progresse bien que le spécialiste de la transformation de volailles a signé une performance en recul au premier semestre 2024/2025. "Le succès de la stratégie de reconquête des volumes commercialisés post influenza aviaire, dans un contexte de baisse des prix, a permis au groupe d'enregistrer un chiffre d'affaires en repli limité au premier semestre 2024/2025", souligne l'entreprise agroalimentaire. Ses ventes ont reculé de 1,2% à 2,98 milliards d'euros, impacté par les effets prix négatifs et une hausse des volumes de 4,9%.
"Avec toujours un bon contrôle des charges opérationnelles, l'Ebitda du premier semestre retrouve mécaniquement des niveaux 'plus normatifs' correspondant à un taux de 8,6% du chiffre d'affaires, aligné avec le taux d'Ebitda du premier semestre 2022-2023 (8,8% du chiffre d'affaires de la période)", précise LDC.
Ce taux d'Ebitda est d'ores et déjà supérieur aux objectifs du plan 2026-2027, dans lequel le groupe se fixe un cap à 8%.
L'Ebitda sur ce premier semestre 2024/2025 s'élève alors à 257,1 millions d'euros contre 290,7 millions d'euros il y a un an.
Après comptabilisation des dotations et amortissements et autres dépréciations, le résultat opérationnel courant sur cette période s'établit à 151,8 millions d'euros contre 193,5 millions d'euros au premier semestre 2023-2024 représentant un taux de marge opérationnelle courante de 5,1% du chiffre d'affaires, parfaitement aligné avec les objectifs de LDC pour l'exercice en cours.
Le résultat net part du groupe sur ce semestre ressort à 124,2 millions d'euros contre 153,2 millions d'euros à période comparable.
Le pôle Volaille voit sa marge opérationnelle courante reculer de 90 points de base à 6,1%. Cette baisse s'explique essentiellement par la normalisation de la situation après un premier semestre 2023/2024 particulièrement favorable et une baisse des marges sur le canard et sur l'amont.
"Les semestriels du groupe LDC ne présentent pas de surprise pour nous avec une pression logique sur la rentabilité. Cette publication est donc conforme à nos attentes nous amenant à confirmer notre recommandation à l'Achat et notre objectif de cours de 89 euros", a réagi TP Icap Midcap.
Accélération du programme d'acquisition et maintien des objectifs futurs
Malgré un repli des ventes, le propriétaire des marques Loué et Marie a confirmé ses objectifs pour l'exercice 2024/2025. Il prévoit de dépasser un chiffre d'affaires de 6,2 milliards d'euros associé à une marge opérationnelle courante d'environ 5%.
Au-delà de l'exercice en cours, LDC a confirmé l'ensemble des objectifs fixés dans le cadre de son plan stratégique 2026-2027: franchir le cap des 7 milliards d'euros de chiffre d'affaires et réaliser un Ebitda de près de 560 millions d'euros.
Sur le terrain de la croissance externe, LDC accélère son programme d'acquisitions en ligne avec son plan stratégique. Avec sept acquisitions réalisées ou en cours sur l'exercice 2024-2025, ces opérations représentent un potentiel de chiffre d'affaires de plus de 640 millions d'euros correspondant à plus de 10% du chiffre d'affaires global de LDC (dont 230 millions d'euros pour Pierre Martinet qui affiche une marge Ebitda d'un peu plus de 7%).
L'acquisition du groupe Pierre Martinet, l'un des leaders de la salade composée au rayon libre-service, est conditionnée par la validation de l'Autorité de la Concurrence dont la décision est attendue dans le courant du premier semestre 2025. Cette opération doit permettre à LDC d'être présent sur plus de 70% des familles du rayon Traiteur.
Le groupe Routhiau (75 millions d'euros de chiffre d'affaires) devrait être intégré au 1er janvier et ECF en Allemagne dès le 1er décembre. LDC vise un chiffre d'affaires en Allemagne de 500 millions d'euros à horizon 5 ans alors qu'il y réalise 200 millions d'euros pour le moment.