Entrée en vigueur le 13 janvier 2018, la directive révisée sur les services de paiement (DSP 2) constitue un bouleversement pour les établissements financiers puisqu’elle offre la possibilité à des acteurs tiers d’exécuter des opérations sur les comptes bancaires d’entreprises, parmi lesquelles la réalisation de paiement. De quoi permettre aux directions financières d’accéder à de nouveaux services.
Le 13 janvier dernier, la directive européenne révisée sur les services de paiement soufflait sa première bougie. Plus connu sous le libellé DSP 2, ce texte promettait, lors de son entrée en vigueur, de bouleverser le secteur bancaire en favorisant l’innovation et en renforçant la sécurité dans le domaine des paiements et de la gestion des comptes bancaires. Pour y parvenir, le législateur européen entendait permettre l’émergence de nouveaux acteurs, autorisés sous certaines conditions à accéder aux données détenues banques («open banking») via notamment la mise en place d’interfaces de programmation spécifiques (API). Qu’en est-il près de 15 mois plus tard ? A ce jour, «les obligations d’agréments pour les initiateurs de paiement et agrégateurs sont mises en place. En revanche, les travaux sur l’authentification sont en cours et les API ne sont pas encore disponibles. Les banques sont en retard», résume Jérôme Traisnel, président de la fintech spécialisée dans les paiements Slimpay et président de l’Association des établissements de paiement. Pour autant, des avancées se sont d’ores et déjà matérialisées avec l’essor de certains acteurs non bancaires.
Des acteurs du monde informatique
Une première typologie d’entre eux est constituée de structures issues du monde de l’informatique déjà implantées dans le monde financier. A titre d’illustration, le géant Wordline, société informatique et de paiement française, a obtenu un agrément d’initiateur et de services d’information au compte en juillet 2018. Ces...