Confrontée à une forte hausse des données, la direction financière apparaît bien placée pour piloter le nombre croissant de projets de big data au sein des entreprises. D’autant que ces derniers constituent de nouveaux leviers d’optimisation des processus financiers et de la performance.
Auparavant prise en charge par les directions marketing et informatique, la big data implique de plus en plus les directions financières. Ces projets, dont le but est de partager d’importants volumes d’informations au sein de l’entreprise afin d’améliorer les prises de décisions, s’étendent en effet progressivement aux données comptables et financières. «Depuis le milieu de l’année, les projets de big data ne portent plus seulement sur les données clients, mais également sur l’optimisation des processus et des coûts de l’entreprise, ce qui fait naturellement davantage intervenir les directeurs financiers, observe Patrice Poiraud, directeur big data & analytics chez IBM France. Selon une enquête menée par Capgemini, 11 % des directeurs financiers interrogés ont déjà mené des projets internes de big data. «Ce chiffre a doublé par rapport à 2012, précise Régis Labbé, directeur corporate process excellence finance chez Capgemini Consulting. En outre, 44 % des directeurs financiers envisagent de lancer prochainement un projet digital, dont une majorité concerne des projets de pilotage de la performance et de big data & analytics.»
Si le degré d’implication des directions financières dans ces projets reste encore minoritaire, il devrait, face à l’explosion actuelle du volume mondial des informations (+ 59 % par an, selon une étude du cabinet spécialisé Gartner), s’accentuer dans les mois qui viennent. Jouant un rôle grandissant de garant de la véracité de l’information circulant dans l’entreprise, elles se situent en effet en première ligne pour traiter ces flux croissants.