A moins d’un an des premiers reportings extra-financiers imposés par la directive CSRD, de nombreuses fintechs se positionnent sur ce nouveau marché, proposant une multitude de solutions, globales ou très ciblées. Une aubaine pour les entreprises soucieuses de se faire accompagner dans un parcours de mise en conformité qui s’annonce laborieux.
Le compte à rebours a commencé : dans moins d’un an, les premiers reportings extra-financiers « nouvelle génération » vont être publiés. Un chantier immense pour les entreprises, qui vont devoir relever le défi posé par un législateur européen qui se veut exemplaire sur les questions d’ESG. Mais pour l’univers fintech, la directive CSRD est plutôt synonyme d’opportunités. Nombre d’entre elles commencent d’ailleurs à se positionner sur ce segment de marché et à proposer des solutions adaptées. « Depuis cet automne, chaque mois, deux ou trois entrepreneurs qui souhaitent se lancer ou rejoindre notre réseau viennent à notre rencontre avec un projet lié à la CSRD », affirme Kristen Charvin, déléguée générale de France Fintech.
Cette poussée de la question extra-financière au sein des fintechs n’a toutefois rien de surprenant, dans la mesure où l’objectif même de la directive est de faire monter ces thématiques au même niveau que les considérations financières au sein de l’entreprise. « Cette réglementation a ouvert une brèche pour notre écosystème, et devant ce marché colossal, de nombreuses fintechs se sont créées spécifiquement sur ce segment du reporting extra-financier, indique Tatiana Ramaroson, responsable études et contenus chez France Fintech. Parallèlement, d’autres acteurs déjà positionnés sur les problématiques ESG dans l’univers financier étoffent leur offre afin de proposer un service spécifique à CSRD. »
Un marché très concurrentiel
Sur les 116 fintechs durables recensées en France, environ 10 %...