Pour aider les directions financières à sécuriser leur process juridique tout en réalisant leur transformation digitale, les legaltechs mettent à leur disposition une série de nouvelles solutions. Leur usage – qui soulève un certain nombre de questions juridiques et de gouvernance – est censé, à terme, améliorer l’efficacité des financiers au sein de l’entreprise.
Faire face à l’inflation normative est devenu un véritable défi pour les directions juridiques et financières des entreprises, comme pour les avocats. Il y a quelques années, les start-up de la regtech se sont donné pour objectif de mettre la technologie au service de la conformité légale, en proposant des solutions clés en main à destination des institutions financières. Les évolutions réglementaires en matière de finance concernant aussi les entreprises non financières, une nouvelle catégorie de start-up a vu le jour, les legaltechs. « Les legaltechs ont élargi l’univers de la regtech aux directions juridiques et financières d’entreprises non financières, explique Maximilien Nayaradou, directeur général de Finance Innovation. La réglementation financière a infusé dans d’autres secteurs, d’où la nécessité des legaltechs, bien que ces dernières ne se limitent pas aux seules réglementations financières. »
Au-delà de l’aspect purement réglementaire, les legaltechs – qui utilisent la technologie en la mettant au service du droit – répondent également au défi de la digitalisation. En effet, tous les secteurs sont touchés par ce mouvement irrémédiable de transformation digitale qui s’est accéléré depuis la crise sanitaire, y compris le secteur juridique. « Les directions juridiques et financières ont toujours cherché à améliorer leur efficacité en internalisant un certain nombre de fonctions, mais aussi en se tournant vers ces nouveaux outils à leur disposition, souligne Barthelemy...