Les sociétés financières et technologiques multiplient depuis un peu plus d’un an les projets liés à la blockchain, ce registre de transactions dématérialisé et partagé. Elles ont notamment testé cette technologie pour réaliser des paiements transfrontaliers, automatiser des reportings et simplifier le suivi d’opérations de trade finance. Ces initiatives ont permis de mieux évaluer l’intérêt de la blockchain en matière d’optimisation des processus.
Réaliser des paiements transfrontaliers instantanés, simplifier les reportings liés aux opérations de trade finance, réduire les coûts de back-office… Depuis un an et demi, de nombreuses sociétés (banques, start-ups, cabinets de conseil, éditeurs de logiciels, etc.) tentent de démontrer l’intérêt de la blockchain pour la communauté financière. Apparue en 2009 dans le cadre de la création de la monnaie virtuelle bitcoin, cette technologie, qui représente un registre de transactions dématérialisé et partagé entre leurs différentes parties prenantes, n’ambitionne rien de moins que de révolutionner les processus financiers et opérationnels des entreprises, des institutions financières, et même des Etats (voir encadré). «L’impact de la blockchain pourrait à moyen terme être aussi important que celui de l’invention d’Internet», affirme Ivar Wiersma, directeur de l’innovation wholesale banking chez ING. Si cette technologie a dans un premier temps principalement attiré l’attention des professionnels de l’informatique et de start-ups, elle fait également l’objet depuis environ deux ans d’un fort engouement au sein de la communauté financière.
Les fonds de private equity ont ainsi investi entre début 2015 et fin 2016 un peu plus de 1 milliard de dollars au niveau mondial dans de jeunes sociétés spécialisées dans la blockchain, selon une étude de CBInsights. De nombreuses grandes sociétés financières (Nasdaq, Euronext, Goldman Sachs, Santander, Scor, etc.) ont de leur côté lancé des...