De nouveaux outils permettent de mieux analyser les données financières d’une cible lors d’une due diligence. Plusieurs d’entre eux reposent sur les technologies d’intelligence artificielle.
A l’ère du «big data», de plus en plus de données sur les entreprises sont disponibles. Dans ce contexte, le travail préparatoire effectué en vue d’une opération de fusion-acquisition évolue.
«Les procédures de due diligence nécessitent d’intégrer un plus grand nombre d’informations relatives à l’entreprise cible, explique Yannick de Kerhor, associé chez EY. Si l’utilisation des data rooms électroniques est généralisée, celles-ci doivent désormais se doter de nouvelles fonctionnalités de manière à pouvoir traiter d’importants volumes de données.» C’est ainsi qu’émergent des outils innovants faisant appel aux technologies d’intelligence artificielle. «La nouvelle génération de data rooms que nous venons de mettre au point s’appuie sur ce type de technologies afin de faciliter dans un premier temps le rassemblement et la classification des documents, explique Alexandre Grellier, PDG du fournisseur de data rooms électroniques Drooms. Jusqu’à présent, les membres des directions financières, avocats et banquiers conseil devaient renommer leurs documents relatifs à l’opération avant de les importer dans la data room et de les classer un à un. Désormais, ils peuvent directement les importer, puis des logiciels de reconnaissance du contenu se chargent d’effectuer ces tâches.» Dits «auto-apprenants», ces outils accessibles en ligne deviennent de plus en plus efficaces au fur et à mesure qu’ils sont utilisés.
Des premières pistes d’analyse
Ces mêmes outils servent ensuite au travail d’analyse des documents compilés dans le cadre des travaux de due diligence. «Les risques et opportunités liés à l’opération sont automatiquement identifiés, explique Alexandre Grellier. Grâce à des algorithmes, il est par...