Les néobanques françaises avaient l’ambition de démoder les établissements traditionnels à l’aide de la tech, mais elles ne sont pas parvenues à convaincre une clientèle suffisante. Beaucoup ont disparu ou ont été revendues par les groupes bancaires qui avaient investi dans ce secteur, pour se moderniser. Seuls quelques acteurs tirent aujourd’hui leur épingle du jeu.
La fintech se porte bien, avec 1 145 start-up recensées en France, dans des domaines très variés, qui vont des services aux entreprises à l’assurtech, en passant par la regtech (aide à la gestion de la « compliance » ) ou la gestion d’actifs. Mais les néobanques ont beaucoup souffert. Ces start-up nées au milieu des années 2010 avaient pour ambition de démoder les établissements traditionnels à l’aide de la tech, en fondant la relation avec leurs clients sur des applications bancaires, se disant « 100 % mobile ». Dix ans plus tard, une seule fintech de cette génération peut mettre en avant une véritable réussite, commerciale et financière : il s’agit de Nickel, acquise en 2017 par BNP Paribas. Deux autres acteurs français plus anciens, spécialistes de la banque en ligne, ont su reprendre aux néobanques le principe du « mobile first » et ont réussi à s’imposer à la fois commercialement et financièrement dans ce domaine, initialement l’apanage des start-up : BoursoBank (ex-Boursorama), filiale de Société Générale, et, dans une bien moindre mesure, Fortuneo (Crédit Mutuel Arkea). Les autres start-up subsistantes, quant à elles, cherchent encore leur modèle économique, même si certaines progressent, notamment dans le BtoB, comme Qonto.
Pourtant, avant la crise sanitaire, les projets pullulaient, financés soit par des levées de fonds, soit par des groupes bancaires désireux de proposer une offre alternative et moderne à leurs jeunes clients. Ainsi, le Crédit Mutuel Arkea avait-il...