Parole d’expert - J O Hambro

Actions et impact, les piliers du nouvel entrant sur le marché français

Publié le 30 septembre 2022 à 12h00

J O Hambro    Temps de lecture 4 minutes

Le spécialiste de la gestion actions J O Hambro a ouvert son premier bureau d’Europe continentale à Paris. Son choix : proposer des stratégies d’investissement très concentrées, gérées par des équipes en totale autonomie. Un positionnement qui lui a permis d’acquérir des compétences remarquées, notamment dans la gestion durable, explique Frédéric Lejeune, directeur général de J O Hambro pour le marché France-Belgique-Luxembourg.

J O Hambro est encore peu connu en France, quel est le profil de ce gérant d’actifs ?

Nous sommes une boutique anglo-saxonne spécialisée dans la gestion actions, avec environ 40 milliards d’euros d’encours sous gestion, et dont la maison mère, Pendal, se trouve en Australie. Nous sommes guidés par la recherche de performance et l’indépendance de chaque équipe de gestion. Par exemple, contrairement à d’autres sociétés, nous ne souhaitons pas avoir de transversalité sur les vues de marché et laissons chaque équipe gérer selon ses propres convictions. Cela fait sept ans que nous distribuons depuis Londres des produits en France ; désormais, J O Hambro a choisi d’accélérer son développement en Europe continentale, en débutant par l’ouverture d’un bureau à Paris.

A quels investisseurs vous adressez-vous ?

Nous avons une quinzaine de stratégies actions, sur l’Europe, les Etats-Unis, les émergents, ainsi qu’une offre thématique. Je pense que les premiers à se tourner vers nous seront les acteurs capables d’intégrer rapidement une nouvelle offre, notamment ceux de la distribution comme les banques privées, les family offices, les assureurs. En revanche, les entités qui gèrent pour compte propre ont des délais de décision plus longs, nous devrions donc traiter avec eux plutôt dans 24 à 36 mois.

L’offre de gestion est déjà conséquente sur le marché français. Que peut apporter J O Hambro ?

Le marché français est le plus dynamique d’Europe continentale, ce qui explique notre implantation à Paris. Nous pensons avoir de fortes opportunités de développement, grâce à un certain nombre de nos spécificités. En effet, outre une façon de travailler sans vues globales venant contraindre les équipes de gestion, nous avons une expérience longue et reconnue en matière d’investissement durable et à impact. Elle est incarnée par notre marque Regnan. Celle-ci a été créée en 1996, d’abord pour produire de l’analyse et du conseil en matière de durabilité. Regnan a ensuite décidé de déployer ce savoir-faire dans la gestion et cela a donné lieu, en 2020, au lancement de fonds spécifiques, si bien que cette marque est devenue le bras armé de la gestion durable de J O Hambro.

Justement, quelle offre proposez-vous en matière d’investissement ?

Je pense sincèrement que l’on ne peut pas convaincre en déployant une offre trop large. Nous avons donc une quinzaine de fonds actions disponibles pour le marché français. Toutefois, je tiens à mettre en avant certaines de nos expertises. Avec Regnan, nous cherchons à créer de la valeur pour les investisseurs tout en ayant des effets positifs sur la planète. C’est ce que l’on nomme l’investissement à impact, et nous nous basons pour cela sur les ODD (Objectifs de développement durable) de l’ONU. Nous proposons ainsi le fonds Regnan Global Impact, dont le portefeuille est concentré sur une cinquantaine de valeurs mid-caps, les gérants ayant des convictions fortes sur chacune d’entre elles. Nous avons également lancé en 2020 un fonds dédié au traitement de l’eau et des déchets, Water and Waste, géré par un gérant français, Bertrand Lecourt, spécialiste reconnu de ce secteur depuis plus de vingt ans. Là encore, il est issu d’une conviction, celle qu’il ne peut y avoir d’économie sans gestion de l’eau et traitement des déchets. Ces deux champs d’action sont d’ailleurs complémentaires. Il existe peu d’offres similaires sur le marché de la gestion d’actifs, d’autant que nous avons pour principe de conserver une grande pureté dans la construction du portefeuille. Les entreprises sélectionnées ont jusqu’à 93 % de leur activité dédiée à la gestion de l’eau ou des déchets. Je pense que ces fonds, tous deux article 9, correspondent aux attentes des investisseurs, de plus en plus nombreux à vouloir de l’impact au travers de leurs placements. Ils proposent une réponse à des défis majeurs tout en intégrant les impératifs des évolutions réglementaires.

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