Donald Trump est élu au moment où l’économie des Etats-Unis domine comme jamais la scène mondiale. Surperformant toutes les autres places boursières, les marchés américains poursuivent leur ascension et devraient terminer l’année en fanfare. A plus long terme, si les gérants d’actifs saluent une politique favorable aux entreprises, ils s’interrogent néanmoins sur les conséquences de l’application d’un programme marqué par le protectionnisme.
Donald Trump s’apprête à revenir à la Maison blanche dans un contexte de domination sans précédent des Etats-Unis sur l’économie mondiale. Ayant échappé au hard landing comme au soft landing, l’économie américaine a poursuivi son expansion en 2024. Le contraste est saisissant avec l’Europe, mais aussi la Chine, considérée il y a quelques années comme future première puissance économique mondiale, aujourd’hui engluée dans un marasme inquiétant.
Bien que contraint de se retirer, Joe Biden affiche à la fin de son mandat un bilan économique remarquable, illustré, entre autres, par une croissance du PIB réel de 3 % par an en moyenne contre moins de 2 % pour les autres pays développés. L’économie américaine a créé 16 millions d’emplois et le taux de chômage est passé de 6,7 % à 4,2 %, après un point bas à 3,4 %. Les salaires, tout comme le patrimoine immobilier et financier des Américains, se sont fortement appréciés. « Le consommateur américain est tout simplement très riche et c’est un moteur puissant pour l’économie, souligne Christopher Dembik, senior investment adviser chez Pictet AM. Aujourd’hui aux Etats-Unis, 37 % de la population possède une maison d’une valeur supérieure à 500 000 dollars et 30 % un portefeuille boursier dépassant 500 000 dollars, un niveau record ! » Les entreprises américaines ont creusé leur avance technologique, aucun pays n’étant à même de rivaliser avec les dépenses d’investissement ré...