La très forte compétition sur le marché de la gestion d’actifs en France n’effraie pas les sociétés étrangères. Chaque année, de nouveaux acteurs y déploient leur offre grâce à la présence d’équipes commerciales. Mais peu font le choix d’installer des bureaux en France.
L’intérêt des acteurs étrangers pour le marché de la gestion d’actifs français ne se dément pas en 2015. Depuis le début de l’année, plusieurs d’entre eux ont en effet commencé à commercialiser leurs produits dans l’Hexagone. «Nous accompagnons depuis janvier la commercialisation en France d’un fonds actions et deux obligataires du gestionnaire finlandais Evli (9 milliards d’euros d’encours), confirme Anne Bellavoine, directeur général de la Compagnie Financière Jacques Cœur. Cette structure très présente dans les pays nordiques a souhaité exporter son savoir-faire. Elle a donc choisi en premier lieu la France qui reste l’un des premiers marchés d’Europe continentale en termes d’encours.» Même si le nombre d’investisseurs institutionnels tend à se contracter en France et la collecte à y être moins porteuse que dans les autres pays européens, les encours gérés s’élèvent en effet encore à plus de 3 400 milliards d’euros, selon le dernier comptage de l’AFG. Le nombre de structures intéressées par ce marché ne cesse donc de croître. «Nous sommes contactés chaque année par de nouveaux acteurs étrangers qui souhaitent se développer en France, commente Benoît Boru, directeur général d’Insti7. Cette année, nous avons par exemple été sollicités par des commerciaux de l’américain Principal Global Investors ou encore du suisse Raiffeisen Asset Management.»
Des moyens pour se faire connaître
Face à la très forte concurrence dans l’industrie de la gestion d’actifs, qui compte déjà plus de 640 sociétés françaises, les...