Passé le choc de 2022, les actifs obligataires confirment leur place de choix dans l’allocation des investisseurs institutionnels. A l’heure de définir les grandes orientations de leurs portefeuilles pour 2025, ces derniers restent attentifs aux conséquences de l’élection américaine sur les marchés.
Changement de paradigme particulièrement pénalisant pour les investisseurs institutionnels, le mouvement de remontée des taux d’intérêt engagé par les banques centrales en 2022 est aujourd’hui oublié. Pour les portefeuilles institutionnels, la tempête est passée et l’heure est à capitaliser sur une nouvelle donne caractérisée par le retour de rendements positifs pour l’obligataire. « Le pire scénario pour nous, à savoir la hausse brutale des taux, paraît s’éloigner au profit d’un cycle vertueux pour les assureurs, caractérisé par un scénario central de baisse des taux courts, de maintien des taux longs et de hausse des actions », résume Cécile Blondeau Dallet, directrice des investissements France de CNP Assurances.
Plongés en pleine élaboration de leur allocation stratégique pour l’année qui vient, les investisseurs institutionnels prévoient à ce stade des portefeuilles plutôt stables pour les prochains mois. « Si, l’année passée, quatre classes d’actifs étaient l’objet de perspectives d’évolution à la hausse ou à la baisse, nous n’en retrouvons plus que deux cette année : les obligations, à la hausse, comme l’année dernière, et les produits de gestion alternative, à la baisse, note ainsi l’enquête 2024 réalisée par l’Af2i auprès de ses membres. Néanmoins, quelle que soit la classe d’actifs, le mouvement reste, comme les années précédentes, relativement peu marqué : la stabilité règne. »
« Le pire scénario pour nous, à savoir la hausse brutale des taux, paraît s’éloigner au profit d’un cycle vertueux pour les assureurs, caractérisé par un scénario central de baisse des taux courts, de maintien des taux longs et de hausse des actions.»