L’innovation dans la gestion d’actifs gagne le segment de l’ISR où certains gestionnaires proposent désormais d’investir dans l’«impact investing». Ce concept, qui vise à allier performance financière et impact social mesurable des placements, commence à séduire des investisseurs.
L’«impact investing» est le nouveau concept à la mode dans l’univers de l’investissement responsable. «Il est né aux Etats-Unis sous l’initiative de la Fondation Rockefeller, précise Vincent Auriac, président d’Axylia, cabinet spécialisé dans l’investissement responsable et altruiste. En 2007, celui-ci a décidé d’investir dans des projets pouvant avoir un impact social mesurable tout en étant rentables. Depuis, ce concept est souvent associé en France à la finance solidaire, mais son périmètre est plus large.»
L’impact investing se distingue pourtant de l’ISR dans la mesure où il vise des projets précis qui ont pour but d’apporter un bienfait social. Ceux-ci recouvrent néanmoins des secteurs très divers, comme la microfinance, l’alimentation, l’énergie, les transports, la santé, l’éducation… «L’investissement à impact est l’étape suivante à notre démarche d’investisseur responsable classique, qui concerne la très large majorité de nos 2 milliards d’euros d’encours, indique Jean-Pierre Lefranc, directeur financier de la Fondation de France. Nous considérons que ces placements doivent contribuer à des résultats concrets et mesurables sur le plan social, sociétal ou environnemental. L’une des complexités de l’impact investing vient de l’application de règles de «private equity» à des entités ou des projets non cotés qui ont un impact d’intérêt général et qui ne bénéficient pas de sources de financements traditionnels.»
Une offre réduite
Le Global Impact Investing Network (GIIN), organisation qui...