Le sujet qui rassemble les investisseurs institutionnels dès lors qu’est abordée la problématique du climat se résume en deux mots : indicateurs environnementaux. Comment les mettre en place ? Quelles sont les difficultés rencontrées ? A quand une standardisation européenne ?
par Jean-Pierre Gomez, Responsable des affaires publiques et règlementaires, SGSS Luxembourg
En 2011, 195 États et l’Union Européenne s’étaient engagés à trouver en 2015 un accord international pour contenir le réchauffement climatique de +1,5 à 2°C par rapport à l’ère préindustrielle : c’était là l’objet de la COP21.
En novembre dernier, les Etats-Unis, première puissance économique et deuxième émetteur mondial de gaz à effet de serre – après la Chine –, ont soumis aux Nations unies une notification formelle de leur retrait de l’accord signé en 2015.
Ce retrait sera effectif un an après la notification. En guise de justification, les Etats-Unis indiquent ne pas vouloir se soumettre aux règles édictées, considérées comme « un fardeau économique injuste imposé aux travailleurs, entreprises et contribuables américains », selon le communiqué de Mike Pompeo, chef de la diplomatie américaine.
L’Europe avance, même sans ce puissant partenaire
Depuis cet accord, la Commission européenne a lancé – fin 2017 – des consultations visant à mesurer la sensibilité des gérants d’actifs et des investisseurs institutionnels aux critères ESG et aux aspects climatiques. L’objectif étant d’aboutir, après cette analyse d’impact, à l’élaboration d’une taxonomie règlementaire pour inciter à considérer la finance verte.
En parallèle, les gouvernements français et allemand militent pour que le nucléaire et le gaz ne soient pas exclus de la classification durable qui initialement déclinait des activités vertes qui ne les incluaient pas. En effet, un pan non négligeable de l’économie de ces pays dépend d’activités liées à ces énergies.
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