Contrairement à l’ensemble de l’Europe, le marché français de la gestion d’actifs est en décollecte en 2021. Un mauvais résultat lié aux sorties de capitaux sur les fonds monétaires et sur les actions, malgré les très belles performances de ces dernières. Les filiales de banque ont été les plus affectées par les flux sortants, tandis que les filiales de compagnies d’assurances et surtout les indépendants parviennent à faire beaucoup mieux.
La performance des marchés actions en 2021 aura permis aux fonds de droit européen d’enregistrer une hausse considérable. Selon Morningstar, les encours sous gestion ont atteint un niveau record en 2021 à 13 867 milliards d’euros. Et cela n’est pas seulement dû à un effet marché, mais bien à des flux de capitaux massifs. La collecte sur les actifs de long terme ressort ainsi à 815 milliards d’euros en 2021, les fonds monétaires enregistrant des sorties nettes de l’ordre de 538 millions d’euros sur l’année. Sans surprise, ce sont les actions qui ont enregistré le niveau le plus élevé d’entrées de capitaux, avec 376 milliards d’euros de nouvelles souscriptions nettes. Elles sont suivies par les obligations (+269 milliards d’euros de flux nets) et les fonds d’allocation (+138 milliards d’euros).
Une situation qui contraste avec celle de la France. En effet, en dépit des performances enregistrées sur les marchés actions en 2021 avec un CAC 40 qui a gagné près de 30 % sur un an, les fonds de droit français n’auront pas connu une bonne année, loin de là. Les encours se sont réduits d’un peu plus de 6 milliards d’euros pour atteindre les 942 milliards d’euros, selon les statistiques collectées par Six Financial Information. La plupart des classes d’actifs sont dans le rouge – à l’exception toujours notable des obligations, dont la collecte nette s’élève sur l’année à 12,2 milliards d’euros, alors que les OPCVM commercialisés en France investis sur cette classe d’actifs ont délivré,...