Après 25 % de hausse en 2024, les actions américaines font encore consensus. Malgré le risque d’un regain d’inflation, ce marché, qui représente désormais la moitié de la capitalisation boursière mondiale, conserve de solides atouts.
En dépit de toutes les mises en garde à propos de valorisations déjà élevées, les actions américaines ont encore dominé les marchés en 2024, aspirant l’essentiel de l’épargne mondiale. Le S&P 500 a grimpé de 23 % et Nvidia, en tête de l’indice, a gagné 170 % après avoir plus que triplé en 2023. Le Nasdaq, représentatif des principales valeurs technologiques, s’est apprécié de 30 %. Depuis début 2020, le S&P 500 et le Nasdaq ont respectivement progressé de 100 % et 146 %, contre seulement 41 % pour l’Euro Stoxx sur la période, 76 % pour le Nikkei 225, 11 % pour le MSCI Emergents ... et -2 % pour le CAC 40.
Locomotive des actions mondiales, le marché américain a vu sa part passer de 54 à 73 % du MSCI World en dix ans. Parmi les 15 plus grandes entreprises de ce dernier, une seule n’est pas américaine et les « Magnificent Seven » en représentent aujourd’hui plus de 25 % ! Abritant tous les géants de la tech qui comptent, les Etats-Unis bénéficient d’atouts avec lesquels l’Europe, en particulier, n’est pas en mesure de rivaliser. « Le marché boursier américain représente désormais 50 % de la capitalisation mondiale, un record, souligne Christopher Dembik, conseiller en stratégie d’investissement chez Pictet AM. La capitalisation boursière des Sept Magnifiques est même désormais supérieure à celle de l’intégralité de la Bourse européenne et les flux de capitaux devraient continuer à se diriger prioritairement vers le marché américain. » La tendance s’est accélérée depuis l’élection...