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Finance durable

La crise n’épargne les cat bonds que partiellement

Publié le 19 juin 2020 à 17h57

Séverine Leboucher

Bien que les obligations catastrophe soient largement décorrélées des autres classes d’actifs, comme l’a confirmé la crise, des ventes opportunistes ont conduit à des baisses de valorisation. Ces dernières pourraient être durables, tant le marché de la réassurance est sous pression.

Catastrophique à bien des égards, la crise du coronavirus ne concerne toutefois qu’à la marge les obligations catastrophe. Ces instruments financiers, émis par des assureurs et des réassureurs, permettent en effet le plus souvent de couvrir des risques tels que des ouragans, des séismes et des incendies : les investisseurs qui les souscrivent en échange du paiement d’un coupon perdent tout ou partie de leur capital si le sinistre couvert advient. Or, «très peu de cat bonds sont exposés au risque d’une pandémie telle que le Covid-19, indique François Divet, responsable de l’équipe Insurance-Linked Securities (ILS) chez Axa IM. Outre une émission de la Banque mondiale qui cible explicitement les pandémies, on peut mentionner quelques titres exposés au risque de mortalité extrême ou de hausse de la morbidité. Sur un marché des cat bonds de 30 milliards de dollars, les émissions présentant un lien avec le risque sanitaire n’ont représenté qu’environ 900 millions de dollars.»

De fait, seule l’obligation catastrophe de la Banque mondiale a été activée. Emise au profit de l’OMS en 2017, elle envisageait explicitement le risque d’une pandémie de coronavirus. «L’obligation pandémie de la Banque mondiale comprenait deux tranches, détaille Sidney Rostan, responsable ILS chez SCOR Investment Partners. La première, de 95 millions de dollars, ciblait spécifiquement certains virus comme les coronavirus ou Ebola dans certains pays, et a été entièrement mobilisée. La seconde, de 225 millions...

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