Les flux d’investissement dans la dette notée high yield en euro sont soutenus depuis le début de l’année alors que le gisement se réduit. Cet aspect technique ainsi que les fondamentaux du secteur devraient permettre à la classe d’actifs de figurer encore en 2025 parmi les plus attractives. Fait également notable : les spreads n’ont que très peu bougé ces derniers jours malgré les fortes hausses de taux d’intérêt liées aux annonces budgétaires en Allemagne.
- Le couple rendement/risque sur la dette high yield reste attractif avec des rendements relativement élevés et une duration moyenne faible.
- La performance de la classe d'actifs est soutenue par des aspects techniques et des fondamentaux solides.
- Les gérants restent prudents dans leur sélection de valeurs compte tenu des facteurs de risque comme la géopolitique.
Depuis le début de l’année, la performance de la dette notée en catégorie high yield en euro poursuit sur sa belle lancée de 2024. Sur deux mois à fin février, le gain moyen généré par les fonds commercialisés en France sur la classe d’actifs en euro, selon Six Financial Information, a été de 1,21% et sur un an de 7,19%. Et si l'on considère les meilleurs fonds, les hausses sont encore supérieures avec des performances de plus de 2% en euro sur les deux premiers mois de l’année. Le rendement global de la classe d’actifs est historiquement élevé. « Il ressort à 6,2 % dans l’indice global en euro et à 5,3% dans les indices qui excluent les moins bonnes notations à savoir CCC », précise Alexia Latorre, responsable de la stratégie high yield de Lazard Frères Gestion. De plus, la duration de la classe d’actifs est en moyenne plus courte que celle du crédit bien noté, ce qui lui confère un couple rendement/risque attractif. « La maturité moyenne des indices high yield en euro ressort à 3,8 ans et la sensibilité au crédit est inférieure à 3 ans, poursuit Alexia Latorre. Le crédit high yield est donc peu sensible aux mouvements de taux d’intérêt, ce qui explique en partie son succès ». La performance du high yield de l’an dernier est liée à la fois à la baisse des taux d’intérêt et à la compression des spreads ou écarts de crédit. « La forte performance des marchés du high yield au cours de l'année dernière ...