Les fonds à impact se sont focalisés en France, ces dernières années, sur l’environnement et la lutte contre le réchauffement climatique. Mais la crise sanitaire a signé le retour du social dans les préoccupations. De nombreux fonds ont été créés dans ce domaine, quand d’autres l’associent à l’environnement.
Si la COP 26 met en avant la lutte contre le réchauffement climatique comme l’un des objectifs majeurs de la finance, les organisations internationales comme les organisations de Place considèrent que celle-ci doit s’inscrire dans un cadre plus global, prenant en compte d’autres missions telles que celles liées au social.
A ce titre, les Nations unies ont en 2015 défini 17 objectifs visant à assurer un développement et une transition juste. « Les objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies constituent la vision stratégique du monde visant à mettre fin à la pauvreté et aux autres privations, à améliorer la santé et l’éducation, à réduire les inégalités et à stimuler la croissance économique mondiale, tout en atténuant le changement climatique et en préservant la nature », explique à ce titre Marina Iodice, gérante senior, investissement à impact, chez NN IP. Cette association de différents objectifs est d’autant plus nécessaire que ces dernières années les problématiques sociales se sont invitées dans le débat public.
« L’urgence sociale est une réalité dans de nombreux pays y compris en France, précise Gilles Guez, directeur général de BFT Investment Managers (IM). La crise des Gilets jaunes en France, la hausse des inégalités et la montée des populismes à travers le monde, nécessitent de s’engager sur le volet social de nos investissements. »
L’un des vecteurs importants de cette transformation passe par la finance durable et à impact. Celle-ci a connu un véritable bond en avant ces dernières années, mais elle s’est jusqu’à présent davantage préoccupée de l’environnement et de la lutte contre le réchauffement climatique.