« Les dirigeants manifestent une réelle volonté d’associer les salariés à la performance de l’entreprise. »
En l’espace de quelques semaines, plusieurs entreprises ont lancé leur plan d’actionnariat salarié. Si pour certaines, comme Capgemini Valeo ou encore Axa, cette opération n’est pas nouvelle, pour d’autres, tels que Rémy Cointreau, il s’agit de leur premier plan. Confirmez-vous cette dynamique ?
Nous assistons depuis quelques mois à d’importants mouvements capitalistiques d’entreprises (introductions en Bourse, augmentations de capital, fusions) qui concourent naturellement à développer l’actionnariat salarié. Sur la base de projections, 3,4 milliards d’euros de capitaux bruts devraient être levés en 2021 à travers une quarantaine d’opérations d’actionnariat salarié réalisées par Amundi. C’est nettement plus qu’en 2020, où 2,5 milliards d’euros avaient été levés, et même qu’en 2019 (2,9 milliards d’euros) alors que l’actionnariat salarié suivait déjà une forte tendance positive.
La dynamique observée en 2021 est d’autant plus remarquable qu’elle s’explique avant tout par le lancement de plans d’actionnariat salarié de la part de nouveaux émetteurs, souvent de plus petite taille, et peu par le report d’opérations qui auraient dû avoir lieu en 2020. De plus, tous les secteurs d’activité sont concernés par cette hausse.
Du côté des salariés, le taux de souscription à ces opérations est en légère augmentation ces deux dernières années (environ 50 % en France et entre 20 et 30 % à l’étranger) ce qui est aussi très positif.
Comment s’explique cette hausse de l’actionnariat salarié ?
Les aménagements fiscaux mis en place ces deux dernières...