La collecte dans les ETF en Europe a battu de nouveaux records en 2024 avec, selon les premières estimations, plus de 260 milliards de dollars de flux nets positifs. Elle a été polarisée sur les actions américaines et internationales. Les fournisseurs d’ETF ont continué à étoffer leurs offres, en particulier sur les émergents et les thématiques comme la technologie. Ils ont également diminué leurs frais de gestion sur les véhicules les plus populaires.
Points clés
- Les ETF affichent une nouvelle année record alors que les fonds traditionnels enchaînent les sorties de capitaux.
- Les actions américaines et internationales ont été plébiscitées.
- L’intérêt des investisseurs pour les ETF durables semble marquer le pas.
- Les gammes continuent à s’étoffer et les frais de gestion à baisser.
2024 a constitué une nouvelle année record en termes de collecte dans les ETF en Europe et dans le monde avec plus de 260 milliards de dollars de flux nets positifs sur le Vieux Continent et plus de 1 075 milliards de dollars au niveau mondial. « L’enveloppe ETF se développe fortement, qu’il s’agisse de gestion passive ou même de gestion active, alors que les fonds Ucits traditionnels en Europe et les “mutual funds” aux Etats-Unis ont décollecté l’an dernier », commente Arnaud Gihan, responsable de la distribution pour la France, la Belgique et le Luxembourg chez Blackrock. L’Europe suit les Etats-Unis et gagne en maturité sur ce segment de marché. « 2024 constitue une année importante pour le marché des ETF en Europe, avec une collecte record et des avancées réglementaires pour accéder à la plupart des stratégies de gestion via des ETF, notamment les stratégies de gestion active, détaille Marlène Hassine-Konqui, directrice générale associée de BSD Investing. Nous avons ainsi assisté à l’arrivée sur ce marché, dominé par quelques grands acteurs, de nouveaux gérants comme Robeco ou encore Janus Henderson et Jupiter Asset Management, jusque-là spécialisés sur les gestions actives. »
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Pour autant les flux en 2024 ont été très concentrés. « Près de 77 % des flux totaux collectés en Europe se sont portés vers les actions », relève Antoine Lesné, responsable de la recherche et de la stratégie SPDR pour la région EMEA, chez State Street. Les actions américaines ont été largement...