En 2023, les ETF ont représenté au niveau mondial 40 % des encours des fonds de long terme. En France, l’adoption de ces produits se généralise, la collecte évoluant en fonction des tendances de marché. Les mouvements sur les taux d’intérêt ont ainsi conduit à une hausse des souscriptions sur les ETF obligataires.
Quelle que soit la configuration des marchés financiers, le succès des ETF ne se dément pas des deux côtés de l’Atlantique. « Selon une étude de Goldman Sachs, les encours dans les ETF et les fonds de gestion passive sont devenus supérieurs l’an dernier à ceux accumulés dans les gestions actives aux Etats-Unis, relate Lorraine Sereyjol-Garros, responsable globale du développement ETF et fonds indiciels chez BNP Paribas Asset Management. Les premiers représentaient alors 51 % des parts de marché contre 49 % pour les fonds actifs. » Et au niveau mondial, les fonds passifs atteignent maintenant une part de marché de 40 %, selon le rapport annuel monde de Morningstar. La croissance des ETF s’accompagne d’une décroissance des fonds actifs. « Sur la période 2018/2022, les encours dans les fonds actifs ont diminué de 9 %, tandis que les flux cumulés dans les fonds passifs ont progressé de 43 % », poursuit Lorraine Sereyjol-Garros. Et l’écart devrait encore se creuser dans les prochaines années puisque la décroissance estimée des premiers est de 25 % à l’horizon 2030 et la croissance estimée des seconds de 35 % à cet horizon.
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Une forte croissance aux Etats-Unis
Pour les fournisseurs d’ETF, la bascule en faveur des produits indiciels est ainsi en train de s’opérer inexorablement. « Aux Etats-Unis, nous assistons à une transformation accélérée du marché de la gestion d’actifs, les “mutual funds” ou fonds de gestion traditionnelle sont en train d’être transformés en format ETF », relève Arnaud Gihan, responsable de iShares...