Si les ETF ont continué à collecter malgré la crise sanitaire, certains instruments ont davantage intéressé les investisseurs. C’est notamment le cas des ETF obligataires, de ceux utilisant des critères ESG et de ceux investis sur l’or. Leur capacité à assurer une liquidité quotidienne, quelle que soit la situation de marché, leur a même permis de trouver de nouveaux clients, y compris parmi les particuliers.
Alors que les fonds ouverts Ucits ont perdu des actifs au premier semestre, les fonds indiciels cotés ont continué tout au long de l’année à voir leur part de marché progresser. A fin juillet, les souscriptions sur les ETF Ucits s’élevaient, selon JP Morgan Asset Management, à 50,1 milliards de dollars. «La collecte est restée soutenue, précise Alfred Le Léon, responsable de la distribution ETF pour la France chez JP Morgan Asset Management. Elle est seulement légèrement en retrait par rapport à 2019 qui avait constitué une année exceptionnelle, avec plus de 100 milliards de dollars de flux nets positifs.» Et les flux se sont poursuivis les mois suivants, jusqu’à atteindre un total de 70 milliards de dollars à fin septembre, selon BlackRock.
Trois grands thèmes d’investissement se détachent : les actifs obligataires, l’ESG (actions et dans une moindre mesure obligations) et les matières premières, en particulier l’or. «Dans un contexte de forte incertitude marquée par la crise sanitaire, la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine, les démêlés autour du Brexit ou encore les élections présidentielles américaines, l’or fait office de valeur refuge», témoigne Matthieu Guignard, responsable du développement produits chez Amundi ETF, Indexing & Smart Beta. La collecte a été donc très marquée dans cette catégorie : selon les données de BlackRock, les véhicules dédiés aux matières premières ont enregistré 18 milliards d’euros de flux positifs à fin septembre, dont 15 milliards sur l’or.