Dans un contexte de collecte difficile pour l’ensemble du marché français, quelques acteurs parviennent à se distinguer. En matière de fonds de droit français, les investisseurs ont été l’an dernier à la recherche de produits monétaires et obligataires court terme. Lorsqu’ils se sont positionnés sur les actions, ils ont privilégié les gestions de conviction.
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Malgré une année 2019 exceptionnelle en termes de performance sur les marchés financiers, les fonds de droit français ont fortement décollecté. Selon les statistiques publiées par Six Financial Information, l’ensemble du marché a enregistré l’an dernier en net, quelque 38,7 milliards d’euros de flux sortants, sur un encours total de 837 milliards d’euros à la fin de l’année. Les actions constituent la classe d’actifs sur laquelle la décollecte des fonds a été la plus importante (-17,15 milliards d’euros sur l’année), suivies par les stratégies de performance absolue (-7,8 milliards d’euros) et les fonds diversifiés (-7,6 milliards d’euros). Aucune classe d’actifs n’a été épargnée par ces flux négatifs, à l’exception des fonds spécialisés sur les matières premières qui affichent des flux nets positifs de l’ordre de 321 millions d’euros.
Toutes les catégories de sociétés de gestion, qu’il s’agisse des filiales de banque, de compagnies d’assurance ou des acteurs indépendants, ont été affectées par cette décollecte sur le marché des fonds de droit français. Certaines sont tout de même parvenues à tirer leur épingle du jeu. Parmi les filiales de banque, se sont distinguées à la fois des filiales de grands groupes et des entités de gestion de plus petites structures bancaires. Les premières du classement ont surtout attiré des flux positifs via leurs fonds de trésorerie. BFT Investment Managers (IM), filiale d’Amundi et donc rattachée au groupe Crédit Agricole, arrive ainsi en tête...