2020 aura été une bonne année pour les obligations internationales et en particulier pour les fonds dits «global aggregate». Mixant des titres émis par les Etats, les entreprises et la titrisation, ces derniers affichaient à début décembre une performance aux alentours de 4 %. Si les gérants sont prudents pour 2021, leur capacité à aller chercher des opportunités sur de très nombreux segments devrait continuer à les servir.

Avec 62 milliards d’euros de flux nets positifs à fin octobre contre 11 milliards d’euros pour les obligations européennes, les obligations internationales ont rencontré un vif succès en 2020 sur le marché européen, selon les données collectées par Morningstar. Parmi les véhicules les plus utilisés pour s’exposer à cette classe d’actifs figurent les fonds dits «global aggregate». Ces fonds ont la particularité de s’exposer aux marchés obligataires du monde entier. Ils utilisent à ce titre dans leur très grande majorité l’indice Barclays Bloomberg Global Aggregate qui «est investi à 36 % sur les titres américains, à 20 % sur ceux de la zone euro, à 15 % sur des émissions japonaises, à 7 % sur des titres chinois et à 5 % sur des titres britanniques, détaille Alain Zeitouni, responsable de la gestion multi-actifs chez Russell Investments. Le reste correspond à de petites lignes sur l’Australie, les pays nordiques ou encore les émergents.»

Des moteurs de performance multiples
L’autre caractéristique de cette classe d’actifs est qu’elle est également très diversifiée en termes de signatures, même si tous les titres sont notés dans la catégorie Investment Grade. A ce titre, l’indice Barclays Bloomberg intègre «65 % d’obligations d’Etat, y compris celles d’organismes parapublics, 12 % de titrisation comme des ABS (Asset Backed Securities) ou encore des émissions d’agences américaines comme celles de Fanny Mae et le reste relevant de la dette corporate», détaille Mara Dobrescu, analyste chez Morningstar. Les moteurs de...