Depuis le mois de mars dernier, les gérants ont l’obligation de classer leurs fonds durables en trois catégories, afin d’être en conformité avec le règlement SFDR. Ils doivent passer en revue l’ensemble de leurs fonds, adapter certains d’entre eux, voire en créer de nouveaux pour disposer de fonds conformes aux catégories les plus strictes. Un chantier qui mobilise tous les services et qui est loin d’être achevé.
Développement durable, lutte contre le réchauffement climatique, prise en compte de la biodiversité… L’Union européenne pousse l’industrie financière à placer au centre de ses analyses les critères extra-financiers. Pour ce faire, elle a adopté ces dernières années un package réglementaire entièrement dédié à ces problématiques. Au sein de cet ensemble de textes, le règlement « Sustainable Finance Disclosure Regulation » (SFDR ou Disclosure) en lien avec la taxonomie devrait jouer un rôle majeur car il vise à orienter les flux d’investissement (voir l’encadré). Il consiste en effet à classer l’ensemble des fonds dans différentes catégories, afin d’informer les investisseurs sur leur caractère durable ou non, et sur l’existence d’objectifs autres que celui de la rentabilité. Le but est aussi d’éviter le « greenwashing ». Un sujet hautement délicat, ces dernières semaines, du fait notamment de l’actualité autour de la firme allemande, DWS. La filiale de gestion d’actifs de la Deutsche Bank aurait, d’après l’une de ses anciennes employées, surestimé le poids de ses encours conformes critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG). Des déclarations qui ont entraîné l’ouverture d’une enquête du régulateur américain (SEC), puis du régulateur allemand. La classification des fonds par l’Europe et les obligations associées en matière de reporting constituent dans un tel contexte un chantier ...