Les fonds de titrisation connaissent un nouvel essor en Europe. Ils sont portés par un volume d’émissions en hausse, lié notamment à la fin de la politique accommodante de la Banque centrale européenne (BCE). Ils rencontrent un intérêt croissant de la part des investisseurs, attirés par leur structuration à taux variables et, pour les meilleures notations, par leur liquidité. D’ailleurs, des ETF ont été récemment lancés sur ces stratégies, qui devraient globalement bénéficier d’un renouveau du cadre réglementaire.
- Les lancements de fonds ouverts de titrisation se multiplient, y compris des ETF actifs sur les CLO.
- Les fonds de titrisation offrent un rendement attractif par rapport à ceux investis dans les obligations classiques et apportent de la diversification à un portefeuille.
- Les volumes d’émissions sont amenés à se développer dans les prochaines années face aux besoins des banques, à la demande des investisseurs et aux réformes que l’Union européenne devrait engager.
- La clientèle des fonds de titrisation se diversifie.
Après Janus Henderson en 2024, Invesco a annoncé le 13 février dernier avoir lancé deux ETF actifs au format Ucits sur des CLO (collateralized loan obligation) ou émission titrisée avec pour sous-jacent des crédits d’entreprise. L’un investit principalement dans des actifs très bien notés et libellés en dollar, et l’autre dans des titres libellés en euro. « Au moins 80 % des titres de dette CLO dans lesquels les ETF seront investis seront notés AAA, et le solde sera toujours de qualité investissement grade, consistant principalement en des tranches AA, la deuxième note la plus élevée », a détaillé la société de gestion lors du lancement. S’il s’agit d’une innovation pour le marché européen, il n’y a pas que les fournisseurs d’ETF qui s’intéressent aux fonds de titrisation. Ces derniers mois en Europe, de nombreux gérants ont créé des fonds ouverts sur ces stratégies. C’est le cas sur le marché français d’Amundi et d’Axa Investment Managers (IM) qui ont récemment lancé des fonds ouverts, tandis que Natixis Investment Managers (IM) cherche à accélérer dans ce domaine. Depuis août 2024, la société de gestion, qui est engagée dans une fusion avec la filiale de gestion de la compagnie d’assurance italienne Generali, a regroupé ses forces dans ce domaine sous la bannière de Loomis Sayles, l’un de ses affiliés. « Nous étions une équipe de deux gérants chez Ostrum et avons rejoint cet été la plateforme...