Malgré des performances négatives sur l’ensemble des classes d’actifs, les grandes maisons de gestion ont affiché en 2018, pour beaucoup d’entre elles, des niveaux d’activité en hausse et une rentabilité élevée. Toutefois certaines ont été plus affectées par la conjoncture, quand d’autres cherchent à mettre en place des changements structurels pour rejoindre le peloton de tête.
Dans un contexte de marché difficile où l’ensemble des classes d’actifs a affiché une contre-performance, les sociétés de gestion filiales de banques et de compagnies d’assurance françaises ont enregistré des résultats financiers plutôt positifs en 2018 (voir tableau). «En 2018, la rentabilité nette des grands acteurs français, mesurée par le résultat net ramené au produit net bancaire (PNB), est restée élevée, confirme Raphaël Cretinon, associé chez Periclès Consulting. Elle ressort par exemple à 33 % pour Amundi et à 37 % pour Natixis (dont les données intègrent la gestion d’actifs et la banque privée).» Des chiffres très supérieurs à l’ensemble des autres secteurs d’activité. «Seuls le luxe et les services immobiliers dépassent le secteur de la gestion d’actifs en termes de rentabilité, poursuit Raphaël Cretinon. A titre d’exemple, dans l’industrie, la rentabilité nette se situe plutôt dans une fourchette comprise entre 10 et 15 %.» Qui plus est, il s’agit d’un secteur avec une forte prévisibilité des chiffres d’affaires car celui-ci repose sur les stocks d’encours. Ainsi, même en cas d’année difficile, comme en 2018, où les marchés plongent et où les sociétés de gestion enregistrent des effets marchés négatifs sur leurs encours, les grands groupes dont la base d’actifs est très importante se montrent plus résistants. En outre, en phase de rebond des marchés, ils bénéficient mécaniquement ...