Les stratégies de gestion alternative liquides ont eu du mal à naviguer dans des marchés en crise. Elles ont été affectées par les corrections massives et sont peu nombreuses à avoir capté le rebond. Si les gérants décèlent maintenant des opportunités sur les stratégies «event-driven» et les long/short actions, l’ensemble des stratégies pâtit de l’environnement créé par les banques centrales.
Si la crise financière a pesé sur l’ensemble des gérants, elle a été franchement délétère pour de nombreux fonds de gestion alternative. Au mois de mars dernier, la chute des marchés cumulée à l’envolée de la volatilité a fortement pénalisé ces stratégies. Selon les données collectées par Quantalys, sur les 452 fonds de la catégorie performance absolue (qui intègre les fonds de stratégies alternatives liquides sous format Ucits disponibles à la commercialisation en France), 61 affichaient une performance positive sur le mois de mars alors que tous les autres étaient dans le rouge. En avril, alors que les marchés actions s’étaient fortement repris, plus d’une centaine de fonds avaient encore généré une performance mensuelle négative. De plus, le rebond constaté sur les autres fonds était très inférieur à celui des marchés. Le CAC 40 par exemple a progressé de près de 30 % entre son point bas en mars et fin avril, mais seuls 17 fonds possèdent sur le mois d’avril une performance à deux chiffres.
Autre enseignement important issu de la base de données de Quantalys, les disparités en termes de performance sont exceptionnelles. En mars, le fonds Vivace d’H2O Asset Management, le moins bon de la catégorie, avait perdu 63,85 % en un mois et 70,33 % depuis le début de l’année (voir classement). Des fonds sur des stratégies liées aux dividendes ont été également très affectés par les coupes annoncées dans ce domaine et ont affiché des pertes supérieures à 50 %. C’est le cas par exemple...
