Confrontés à un environnement de taux bas et à de nouvelles contraintes réglementaires qui entrent à présent en application, les investisseurs institutionnels français sont obligés d’adapter leur gestion d’actifs. S’ils commencent à intégrer de nouvelles classes d’actifs à leur allocation, ils mobilisent également davantage leurs gérants pour les accompagner.

51 300 milliards de dollars, telle est la taille du marché institutionnel mondial, selon le dernier comptage de l’OCDE. Si les Etats-Unis le dominent largement, puisque ce pays en représente plus de la moitié, il est suivi par le Japon, le Royaume-Uni et en quatrième position par… la France. Avec seulement 5 % des encours totaux, l’Hexagone cumule tout de même plus de 2 565 milliards de dollars. Cet encours est réparti entre la centaine d’investisseurs institutionnels présents en France, même si les assureurs concentrent à eux seuls plus de 80 % de ce montant. Pour autant, les autres familles d’investisseurs – institutions publiques, caisses de retraites, groupes de protection sociale, mutuelles, entreprises et même fondations –, animent aussi le marché français. «2015 a été une bonne année, car nous avons intégré dans notre association quatre nouveaux membres comme le réassureur Scor ou l’ANCV (Agence nationale pour les Chèques-Vacances),révèle Jean Eyraud, président de l’Association française des investisseurs institutionnels (Af2i). Nous comptons désormais 77 membres qui cumulent ensemble plus de 2 000 milliards d’euros d’encours. Si nous constatons des regroupements entre certains acteurs, il en reste de nombreux à convaincre de nous rejoindre.»
Une progression des encours
L’année 2015 marque aussi une très bonne progression des encours grâce à la collecte en assurance-vie et surtout à la revalorisation des portefeuilles. Selon l’Observatoire de l’épargne européenne, les investisseurs ont obtenu une...