L’intégration de l’intelligence artificielle (IA) dans l’industrie financière s’accélère, en particulier dans les métiers du back office qui sont très consommateurs de données. Avec des outils fondés sur l'IA de plus en plus sophistiqués, les dépositaires, acteurs majeurs du secteur, cherchent à optimiser leurs processus et à améliorer leur efficacité opérationnelle. Une première étape avant de les mettre à la disposition de leurs clients.
Alors que Donald Trump annonçait durant la première semaine de son mandat quelque 500 milliards de dollars d’investissement dans l’intelligence artificielle (AI), une initiative venue de la Chine, DeepSeek, a fait grand bruit fin janvier. Devenu la première application téléchargée sur iPhone en moins d’une semaine, ce nouvel agent conversationnel, offrant gratuitement les mêmes fonctionnalités que ChatGPT, a été développé par un acteur financier : la société mère de la start-up ayant lancé DeepSeek est un fonds d’investissement chinois spécialisé dans le trading à haute fréquence et ayant eu besoin de recourir à l’IA pour optimiser ses modèles. De fait, comme l’ensemble de l’industrie financière où s’échangent de vastes flux de données, la gestion d’actifs va elle aussi être impactée par l’IA. « Celle-ci peut être utilisée dans les domaines du marketing et de la communication, dans la vente et la distribution, et constituer ainsi un levier de différenciation, et plus généralement dans le back, le middle et le front-office », détaille Christian Liaubet, associé EY Fabernovel. Dans l’enquête mondiale sur la place de l’IA dans les sociétés de gestion, publiée l’été dernier par l’éditeur de logiciels et spécialiste des services IT Linedata, 36 % des entreprises indiquaient ainsi utiliser déjà activement l’IA, tandis que 33 % étaient en phase d’expérimentation ! « Les acteurs de la gestion t..