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Les taux, toujours favoris pour 2024

Publié le 8 janvier 2024 à 8h30

Sandra Sebag    Temps de lecture 11 minutes

Si la majorité des gérants adhèrent au scénario d’un atterrissage en douceur des économies développées, ils n’en restent pas moins prudents sur leur allocation d’actifs pour le premier semestre 2024. Cette volonté de réduire les risques apparaît clairement dans le sondage réalisé par la rédaction d’Option Finance auprès de plus d’une quarantaine de sociétés de gestion. Ces dernières misent en ce début d’année majoritairement sur le monétaire, les obligations souveraines et le crédit bien noté, tout en conservant une exposition mesurée aux actions des pays développés.

En ce début du mois de janvier, l’allocation des sociétés de gestion est assez semblable à celle qui prévalait il y a déjà un an. Elle est régie par deux grandes tendances : la prudence et la priorité donnée au monétaire et aux obligations bien notées. Ce positionnement ressort de l’enquête semestrielle de la rédaction du magazine Option Finance auprès de 42 sociétés de gestion, des filiales de banques, des compagnies d’assurances, des acteurs étrangers ou encore des sociétés indépendantes, sur leur allocation d’actifs pour le premier semestre 2024.

L’allocation d’actifs s’inscrit dans le scénario central des gérants qui relève d’un atterrissage en douceur des économies : l’inflation a entamé sa décrue dans les économies développées et cette baisse est intervenue sans entraîner une récession majeure. Ce scénario a d’ailleurs été conforté par les dernières annonces des Banques centrales. La Banque centrale américaine (Fed), comme la Banque centrale européenne (BCE), ont laissé inchangés leurs taux directeurs lors des dernières réunions du mois de décembre. La Fed a dans ce cadre été plus loin que la BCE en annonçant une réduction des taux d’intérêt en 2024. « Nous nous attendons à ce que les principales banques centrales occidentales commencent à réduire leurs taux d’intérêt au cours du deuxième trimestre 2024, avec des baisses rapides par la suite, commente Paul Jackson, responsable mondial de la recherche en allocation d’actifs chez Invesco. La Fed devrait être plus agressive que la BCE, car elle a davantage resserré sa politique, ce qui a eu pour conséquence de faire monter plus haut les taux de marchés américains. »

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