Persuadées que l’appétit des clients pour les fonds d’impact va se maintenir, les sociétés de gestion poursuivent le développement de leur gamme malgré la crise. En tant qu’investisseurs responsables, elles doivent en outre être capables d’accompagner les entreprises «à impact» en difficulté. Le véritable défi pour ces gérants sera de prouver l’efficacité de leur approche dans un contexte de récession.
La crise du Covid-19, la violente correction des marchés qui l’a accompagnée, et les difficultés opérationnelles du confinement ne semblent pas remettre en cause les projets des gestionnaires d’actifs en matière d’investissement à impact. UBP AM vient ainsi d’annoncer le lancement d’un fonds d’impact sur les actions émergentes, deux ans après la création d’un premier véhicule centré sur les actions européennes. «Malgré la crise, nous avançons dans la construction d’une plateforme d’investissement internationale dédiée à l’impact, assure Jean-Luc Eyssautier, spécialiste en investissement senior actions européennes et impact à l’UBP. Outre le fonds sur les actions émergentes que nous venons de lancer, nous explorons la piste d’une prochaine stratégie centrée sur les actions américaines.» De même, chez OFI AM, l’élaboration de la gamme d’impact «Act4» se poursuit avec le lancement le mois prochain d’un fonds orienté sur la transition énergétique, après la création en janvier d’un véhicule sur la thématique de l’impact social.
Des thématiques confortées
De fait, la situation sanitaire tend à renforcer les thèmes traditionnellement abordés par les stratégies d’impact. «La crise vient souligner un peu plus encore le caractère inégalitaire du monde dans lequel nous vivons : nous ne sommes pas tous égaux devant la maladie ni devant les conséquences du confinement, met en avant Vafa Ahmadi, directeur de la gestion actions thématiques chez CPR AM. Contribuer, à notre modeste niveau, à la réduction des inégalités...