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Béryl Bouvier di Nota, OFI Asset Management

«L’impact investing pour conjuguer impact positif sur la société et performance financière»

Publié le 6 novembre 2020 à 10h30    Mis à jour le 13 novembre 2020 à 18h38

Parole d'expert

L’approche de l’investissement socialement responsable (ISR) a évolué au fil du temps. A l’heure actuelle, l’industrie de la gestion d’actifs développe de plus en plus son offre en matière d’investissement à impact. Lumière sur ce segment de marché en pleine construction avec Béryl Bouvier di Nota, directrice adjointe des actions européennes chez OFI Asset Management.

On assiste aujourd’hui à une montée en puissance de l’investissement à impact. Comment l’expliquer ?

La vision du rôle de l’entreprise est en train de changer, dans la lignée de la loi Pacte qui a consacré la notion de «raison d’être». Elle ne doit plus seulement générer de la croissance bénéficiaire mais également engager sa responsabilité sur une ambition sociétale.

En parallèle, on observe depuis environ un an et demi que tous les agents économiques s’emparent progressivement des 17 objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies : le monde solidaire, mais aussi les entreprises qui étaient traditionnellement jugées à l’aune de leurs seules performances financières, les investisseurs et les asset managers. Il y a une réelle convergence d’intérêts autour de la contribution positive à ces objectifs de développement durable.

En ce qui concerne l’industrie de la gestion d’actifs, l’investissement à impact existe depuis longtemps à travers les fonds solidaires 90 %/10 %, qui en ont constitué les prémices. Cependant, contrairement à ces fonds dont la poche solidaire peut potentiellement amputer une partie de la performance, l’investissement à impact tel qu’on le conçoit aujourd’hui a un objectif double : d’un côté, produire un impact qui doit être mesuré afin de bien évaluer la matérialité de l’engagement de l’entreprise à créer de l’impact social ou environnemental et, de l’autre, générer de la performance financière. Le postulat sous-jacent est que les sociétés bien positionnées ou en phase de transition en termes d’impact auront une croissance plus pérenne et seront donc mieux valorisées sur les marchés boursiers.

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