Les doutes sur la capacité de la Chine à surmonter ses difficultés empêchent pour l’heure les investisseurs internationaux de revenir durablement sur ce marché. Ailleurs en Asie, les perspectives de croissance promettent en revanche des performances solides pour les mois à venir.
De l’avis des asset managers, le monde se divise en deux catégories de gérants : les optimistes sur la Chine et ceux qui préfèrent en rester à l’écart, tant le brouillard reste épais sur les perspectives de redressement du pays. Le sujet divise d’autant plus que la plupart pensent que l’heure du rebond est venue pour les marchés émergents en général, et pour l’Asie en particulier : le poids de l’Empire du Milieu représente en effet encore 28 % de l’indice MSCI Emerging Markets et 27 % du MSCI Asia Pacific ex Japan. Ces trois dernières années, l’histoire a donné raison à ceux qui ont choisi de contourner ces indices et de puiser dans l’offre de plus en plus étoffée de fonds « émergents hors Chine » : la performance de ces derniers s’affiche à 6,95 % contre zéro pour les fonds émergents, selon les chiffres de Morningstar. En termes de flux, l’orientation des investisseurs a aussi été très nette : les fonds commercialisés en Europe consacrés à l’Asie hors Japon ont enregistré 20,5 milliards d’euros de retraits sur les trois dernières années, quand ceux des marchés émergents excluant la Chine ont capté 14,7 milliards de capitaux ! Deux pays ont particulièrement tiré leur épingle du jeu sur le continent : le Japon, qui selon Morningstar a vu ses fonds recueillir 10,3 milliards d’euros sur la période, et l’Inde, qui a collecté 14,7 milliards.
Une prise en main des autorités chinoises
A court terme au moins, la tendance d’une Chine à contre-courant du reste de l’Asie pourrait s’affirmer, même si tous les gérants...