Afin de refinancer un emprunt obligataire arrivant à échéance, Spie vient de procéder à une émission inaugurale d’obligations sustainability-linked. Ce mécanisme, qui intègre des indicateurs RSE indexés à la marge, avait déjà été utilisé par l’entreprise dans sa ligne de crédit bancaire, sa souche existante d’obligations convertibles et son programme de titrisation de créances commerciales.
La direction financière de Spie voit décidément la vie en vert. Désireux de tendre vers un alignement total entre ses objectifs ESG et sa structure de financement, le groupe spécialisé dans les services multitechniques dans les domaines de l’énergie et des communications (9,9 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2024) avait en effet choisi ces dernières années d’intégrer des indicateurs extra-financiers au sein de sa ligne de crédit syndiqué (prêt à terme de 600 millions d’euros et crédit revolving de 1 milliard d’euros renégociés en 2022) et de son programme de titrisation de créances commerciales (ligne annuelle de 300 millions d’euros environ), puis d’émettre début 2023 ses premières obligations convertibles (Ornane) de type sustainability-linked. Dans ce cadre, la souche d’obligations émises en 2019 (600 millions d’euros) était devenue son seul instrument financier à ne pas revêtir une dimension durable. Une anomalie corrigée depuis peu.
Un sondage de marché concluant
Alors que ses obligations conventionnelles arrivaient à échéance en juin 2026, Spie a lancé en début d’année le chantier de leur refinancement. « Dans une logique de gestion “bon père de famille”, nous veillons systématiquement à afficher au bilan des lignes de dette moyen-long terme, c’est-à-dire dont la maturité restante excède douze mois, explique Jérôme Vanhove, directeur financier. Dans ce cadre, nous avons d’emblée opté pour des obligations sustainability-linked (sustainability-linked bonds, SLB), un format que nous connaissons...