Tandis que les introductions en Bourse sont au quasi-point mort depuis plusieurs années à Paris, les retraits de cote se multiplient. Une tendance alimentée en grande partie par la faible liquidité des compartiments dédiés aux petites et moyennes capitalisations, que les acteurs de la place cherchent désespérément à corriger.
A l’heure où la cloche d’Euronext Paris qui célèbre le premier jour de cotation des entreprises peine à résonner (quatre introductions en 2024, une depuis janvier hors Euronext Growth et Euronext Access+), les émetteurs continuent de se bousculer vers la sortie. Ces derniers mois, le producteur d’énergies renouvelables Neoen, l’expert en cybersécurité Exclusive Networks, l’éditeur de logiciels Esker, la société de data marketing Numberly (ex-1000mercis) ou encore le groupe de transport et de logistique Clasquin ont en effet finalisé leur retrait de la cote parisienne. Et l’exode n’est pas fini. D’autres vont suivre dans les prochains jours, à l’instar de la plateforme de streaming Believe, ou pourraient les imiter, comme le spécialiste en revêtement de sols Tarkett ou celui en biométhane Waga Energy.
Un solde net largement négatif
La tendance n’est certes pas nouvelle, mais elle tend à s’amplifier. L’an dernier, 50 entreprises ont ainsi quitté Euronext Paris (Tipiak, Orapi, MND…), après 42 en 2023, 47 en 2022 et 44 en 2021. Il s’agit le plus souvent de small & mid caps valorisées quelques dizaines de millions d’euros, mais des sociétés à la capitalisation plus élevée sont également concernées, à l’image de Neoen (plus de 6 milliards d’euros). Chez Euronext, on cherche à relativiser la portée de telles opérations. « Le M&A et les faillites sont les deux premiers motifs de delisting », insiste Mathieu Caron, head of primary markets au sein de l’opérateur boursier. Le problème, c’est que l’atonie persistante...