L’année 2017 s’annonce comme un cru record pour les émissions d’obligations vertes, selon Moody’s Investors Service. Entre janvier et septembre, ces dernières ont atteint 94,5 milliards de dollars, un montant en hausse de 49 % sur un an, d’ores et déjà supérieur au volume global de 2016. A elles seules, la Chine et la France ont concentré 36 % des provenances d’émissions sur la période (17,2 et 17,1 milliards de dollars respectivement), suivies par les Etats-Unis qui, en dépit d’une activité moins soutenue au troisième trimestre, totalisent 11,7 milliards de dollars de fonds levés. Du côté des émetteurs, avec 35,5 milliards de dollars d’obligations vertes émis entre janvier et septembre, les corporates, constitués principalement d’entreprises de la catégorie «investment grade», devancent les institutions financières (27,8 milliards). Les acteurs publics se montrent, pour leur part, de plus en plus intéressés par ce type de financement : dernier en date, la Ville de Paris vient de réaliser une deuxième levée d’obligations vertes et sociales de 320 millions d’euros à 17 ans. Enfin, aux premiers rangs des secteurs concernés par ces émissions figurent les énergies renouvelables, l’efficience énergétique, l’approvisionnement en eau et la gestion de la pollution.