Les montants investis dans le monde par les fonds de private equity ont atteint 582 milliards de dollars l’an dernier, un chiffre en augmentation de 10 % sur un an, selon Bain & Company. Cette performance est due en grande partie aux retraits de cote qui ont atteint en 2018 leur niveau le plus élevé depuis la période d’avant crise. Cette augmentation en valeur s’accompagne d’une diminution de 13 % du nombre de deals réalisés sur la période, à 2 936. Pour le cabinet de conseil, cette dernière s’explique par la poursuite de l’accroissement du prix des actifs ciblés, hausse qu’illustre, par exemple, le niveau record de 10,1 fois l’Ebitda atteint par l’indice Argos Mid-Market (lequel mesure l’évolution des valorisations des PME non cotées de la zone euro) au 4e trimestre 2018. Conséquence de l’augmentation de la valeur des actifs, quelque 1 146 sorties ont été réalisées l’an dernier pour un montant de 378 milliards de dollars, un niveau particulièrement élevé, proche de celui de 2017. Enfin, signe de l’afflux continu des liquidités, le capital mis à disposition des fonds mais non investi (la «poudre sèche») a continué de se gonfler sur la période pour atteindre 2 000 milliards de dollars à fin 2018, ce en dépit de montants d’investissement élevés.