Dette hybride

Accord explore toutes les possibilités du marché obligataire

Publié le 27 juin 2014 à 11h52

Depuis le début de l’année, le groupe hôtelier Accor s’est tourné à trois reprises vers le marché de la dette. «Initialement, nous cherchions à améliorer les conditions de financement de nos précédents emprunts obligataires émis en 2009, pour lesquels nous concédions des coupons compris entre 6,5 et 7,5 %», explique Sophie Stabile, directrice générale finances de Accor. Pour sa première émission en début d’année, Accor a obtenu des taux plus avantageux : il a levé 750 millions d’euros à 2,625 % sur sept ans, le carnet d’ordres étant sursouscrit six fois. Un succès qui a incité le groupe à revenir sur les marchés pour financer le plan stratégique initié en novembre 2013, et qui vise à détenir en propre les hôtels gérés par la société, au lieu de les louer. «Nous avons donc procédé mi-juin à une émission obligataire de 150 millions de francs suisses, afin d’adosser les rachats de 11 hôtels en Suisse auprès d’AXA REIM», explique Sophie Stabile. Une opération dont le coût a été limité à 1,75 % seulement.

Dans la foulée, Accor a procédé la semaine dernière à une émission de 900 millions d’euros en recourant cette fois à des obligations hybrides perpétuelles. «Ce produit nous permet d’atteindre un type d’investisseurs de très long terme que nous ne touchions pas auparavant, explique Sophie Stabile. En outre, ces titres sont considérés à 50 % comme du capital et à 50 % comme de la dette par les agences de notation.» Accor renforcera donc ses fonds propres, sans modifier son actionnariat et en ne payant qu’un coupon de 4,125 % jusqu’en 2020. S’il décide de ne pas rembourser ces titres à cette date, il augmentera son coupon de 25 points de base pendant cinq ans, puis de 275 points de base ensuite.

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