Le procès en appel de Jean-Marie Messier s’est achevé le 9 avril dernier. La cour d’appel de Paris était saisie du recours contre la décision du tribunal correctionnel de Paris du 21 janvier 2011 qui a condamné Jean-Marie Messier à 150 000 euros d’amende et à trois ans de prison avec sursis pour fausse information financière concernant la communication du groupe Vivendi en 2001 et 2002 et abus de biens sociaux s’agissant de son indemnité de départ de 20 millions d’euros (jamais versée).
L’ancien directeur financier, Guillaume Hannezo, avait été quant à lui condamné à quinze mois de prison avec sursis et 850 000 euros d’amende pour diffusion d’informations trompeuses et délit d’initié. Appelés à la barre à l’issue des débats, les deux hommes ont demandé à la cour de les laver des accusations infamantes dont ils étaient à leurs yeux injustement l’objet. Jean-Marie Messier s’est défendu de chacune des accusations portées à son encontre. «Je ne suis pas un Bisounours, a-t-il déclaré. Pour arriver à ce niveau, il faut se battre. Des erreurs, j’en ai fait : un enthousiasme qui a pu être perçu comme de l’arrogance, une certaine forme de naïveté. Ça se paie comptant. J’ai plein de défauts, mais je suis un homme honnête. Il est juste, et c’est le juste temps, que douze ans après, on me rende mon avenir.»
Outre les condamnations pénales, la cour doit également statuer sur la demande en réparation de plusieurs dizaines d’actionnaires. La cour rendra son arrêt le 19 mai prochain.
