Le secteur de l’optimisation des coûts se concentre. Vendredi dernier, Alma Consulting Group a en effet annoncé le rachat de son homologue Lowendalmasaï. Une opération qui peut paraître surprenante, alors qu’Alma Consulting Group a passé l’essentiel de l’année 2014 à négocier avec ses créanciers, afin de restructurer sa dette de 450 millions d’euros héritée de son LBO de 2007. Après plusieurs mois de négociations, et à l’issue d’une procédure de sauvegarde accélérée, la société avait finalement réussi à faire adopter son plan de restructuration au mois de décembre dernier. Elle a ainsi réduit sa dette à 100 millions d’euros. En échange, ses créanciers, menés par le fonds Babson Capital, ont récupéré l’ensemble du capital, les dirigeants devant ultérieurement en prendre 23 %.
«A la suite de la restructuration, la société, qui est rentable, disposait d’une trésorerie confortable, autour de 40 millions d’euros, explique Hervé Amar, président d’Alma Consulting Group. Nous pouvions donc recourir à des opérations de croissance externe, et nos nouveaux actionnaires nous soutenaient en ce sens. Nous avions déjà rencontré au cours de l’année Pierre Lasry, président et fondateur de Lowendalmasaï, avec qui nous avons une vision du marché commune, et dont l’offre de services est complémentaire à la nôtre.»
Au mois de mars, Alma Consulting Group reprendra la totalité des titres de Lowendalmasaï, qui était jusqu’alors détenu sous LBO par ses managers (51 %) et BNP Paribas Développement (49 %). Alma Consulting financera cette opération grâce à sa trésorerie, sans recourir à de la dette.