Macroéconomie

Aucun nouvel élargissement de la zone euro n’est envisagé par la BCE à court terme

Publié le 10 juin 2016 à 11h35

optionfinance.fr

Alors que la Lituanie est devenue en 2015 le 19e pays à adopter l’euro, elle devrait également être le dernier de cette décennie à intégrer la zone monétaire commune. Dans son dernier rapport sur la convergence, la Banque centrale européenne (BCE) estime en effet qu’aucun des sept pays pouvant prétendre à rejoindre la zone euro – à savoir la Suède, la Bulgarie, la République tchèque, la Pologne, la Hongrie, la Croatie et la Roumanie – ne remplit aujourd’hui pleinement les critères pour ce faire.

Plusieurs facteurs expliquent ce constat. D’abord, tous ces Etats, à l’exception de la Suède, ont affiché entre mai 2015 et avril 2016 un taux d’inflation annuel moyen compris entre - 1,3 % (Roumanie) et 0,4 % (Hongrie et République tchèque), alors que la BCE attend que cet indicateur soit aligné sur le taux moyen de croissance des prix au sein de la zone euro (0,7 %) durant cette période. Ensuite, aucun des sept candidats potentiels n’a pour l’heure intégré le mécanisme de change européen, c’est-à-dire le programme qui consiste à fixer un taux de change semi-flottant (pouvant varier d’environ 15 % à la hausse ou à la baisse) entre leur devise et l’euro pendant deux ans afin de tester leur capacité à maintenir une certaine stabilité monétaire. Surtout, le cadre juridique d’aucun de ces pays n’est pas totalement compatible avec l’ensemble des exigences de la BCE, notamment en ce qui concerne l’indépendance de leur banque centrale respective.

L'info financière en continu

Chargement en cours...

Les dernières Lettres Professionnelles

Voir plus

Chargement en cours...

Chargement…