Alors que la plupart des pays européens se sont lancés au début de la crise des dettes souveraines dans une politique d’optimisation de leurs dépenses publiques, les efforts effectués par la France en la matière ont été pour le moins limités. En effet, selon une étude publiée lundi dernier par France Stratégie, organe de réflexion rattaché au Premier ministre, les dépenses publiques primaires – c’est-à-dire hors paiement des intérêts de la dette – ont progressé, entre 2009 et 2012, de 3,2 %. Sur cette période, le gouvernement français fait ainsi partie des plus mauvais élèves européens, avec la Suède et la Finlande (voir tableau).
Cette situation s’explique notamment par deux facteurs. D’abord, la France n’a pas modifié en profondeur ni la nature ni la répartition de ses dépenses. Ensuite, sur cette période, l’effort budgétaire a été réalisé principalement à travers une hausse des recettes fiscales.