En sommeil depuis le départ de Bercy de Christine Lagarde, en 2011, le comité de Place a été réactivé par Michel Sapin, le 16 juin dernier. Dans un contexte d’alourdissement de la fiscalité et de contraintes croissantes freinant l’accès des entreprises au crédit, les acteurs de la Place militaient, depuis plusieurs mois, pour une reprise des discussions avec le ministère des Finances, dans l’optique de renforcer l’attractivité du marché parisien à horizon 2020.

Afin de faire un point d’étape en fin d’année, plusieurs groupes de travail vont prochainement se réunir. Ils seront notamment chargés de plancher sur les solutions permettant de répondre aux besoins de financement des entreprises ainsi que sur les leviers contribuant à mieux orienter l’épargne des ménages vers l’économie réelle. Des sujets qui ont… déjà fait l’objet de nombreux rapports de la part tant de Paris Europlace que de Bercy (rapport Berger-Lefebvre sur l’épargne financière remit début 2013, par exemple) ! En termes de mesures concrètes, les apports du «Comité Paris Place 2020» risquent, là aussi, d’être limités. «Il est primordial que la Place de Paris ne soit pas défavorisée par rapport à ses concurrentes», martèle-t-on à Bercy. Pour autant, un assouplissement des taxes et des charges, mesure la plus attendue par les acteurs de la Place, semble peu probable. De quoi laisser les banquiers dubitatifs. «Je n’attends strictement rien de ce comité, confie l’un d’eux. C’est beaucoup de bruit pour pas grand-chose.»