Rééchelonner sa dette bancaire afin d’optimiser sa trésorerie. C’est l’objectif de la medtech Carmat, qui produit et commercialise le cœur artificiel Aeson.
Pour financer sa croissance, la société avait contracté en 2018 un prêt de 30 millions d’euros auprès de la Banque européenne d’investissement (BEI). Ce financement a été versé entre 2019 et 2021, en trois tranches de 10 millions d’euros chacune. En vertu d’un accord conclu en mars 2024 avec ses créanciers (dont la BEI), Carmat va procéder d’ici l’été prochain à la transformation en actions de la créance (18 millions d’euros, principal et intérêts) qui correspond à la première tranche de son emprunt contracté auprès de la BEI. Pour ce faire, Carmat s’appuie sur un montage financier original. C’est une fiducie-gestion, créée spécialement pour cette opération, qui transformera la créance en actions afin de les céder peu à peu sur le marché. Le produit net de cette cession permettra à la fiducie de rembourser la BEI sur une durée de deux ans, à raison d’un versement tous les deux mois à partir du 31 juillet prochain.