Le Crédit Agricole et Banco Santander viennent d’annoncer un accord de partenariat visant à «favoriser le commerce transfrontalier et la mise en relation des entreprises locales». En avril dernier, déjà, Caceis et Santander s’étaient associés dans la conservation de titres. Cette fois, la clientèle d’entreprises de l’établissement espagnol bénéficiera d’un accompagnement local et d’un accès optimisé au crédit en France et dans d’autres pays dans lesquels la banque mutualiste est implantée, tandis que les clients du Crédit Agricole profiteront des mêmes prestations dans les 13 pays où Santander dispose d’un réseau plus dense, dont le Royaume-Uni.
Pour certains banquiers, une telle initiative risque de livrer des clients à la concurrence. Elle pourrait néanmoins faire des émules, selon des spécialistes du secteur bancaire. «De telles alliances peuvent permettre à des acteurs peu compétitifs dans certains services ou peu présents sur certains marchés de bénéficier de l’expertise de concurrents de premier plan, et ainsi de récupérer des commissions qui leur échapperaient mécaniquement, évoque l’un d’eux. Dans un contexte de forte pression sur la profitabilité des banques et face à la nécessité de continuer à renforcer leurs fonds propres, des réflexions de ce type sont en cours au sein de plusieurs établissements.»